mercredi 20 avril 2011

Introduction

Bonjour à tous,
Nous sommes quatre étudiantes à l’Université du Québec à Trois-Rivières au baccalauréat en éducation préscolaire et enseignement primaire. Nous avons décidé de créer un blogue informatif en lien avec l’inclusion scolaire des élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage. En tant que futures enseignantes, nous nous sentions peu outillées pour accueillir des élèves ayant des besoins particuliers dans nos classes. De plus, à travers nos recherches, nous avons constaté que plusieurs ressources étaient à notre disposition, mais que celles-ci étaient parfois difficiles à trouver. Par exemple, nous n’avons trouvé aucun site traitant exclusivement de l’inclusion et des pistes d’intervention que nous pourrions utiliser en classe. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de créer ce blogue. Nous voulons contrer l’éclatement des informations et les regrouper en un même endroit.
Nous avons également décidé de créer un blogue, car celui-ci est interactif et il nous permet d’avoir des commentaires de nos visiteurs. Nous vous invitons donc, chers visiteurs, à nous faire part de vos commentaires, vos questions, vos opinions, vos suggestions de ressources et vos expériences en lien avec l’inclusion scolaire des élèves HDAA.
Que contient ce blogue?
Ce blogue traite des quatre principales catégories des EHDAA : les troubles d’apprentissage, les troubles de comportement, les troubles envahissants du développement, ainsi que les handicaps et déficiences intellectuelles et physiques.
À qui s'adresse ce blogue?
Ce blogue s’adresse principalement aux enseignants, mais aussi à toutes les personnes œuvrant dans le milieu scolaire qui auront à vivre de près ou de loin l’inclusion scolaire. Il s’adresse aussi à tous ceux et celles qui voudraient en savoir davantage sur les élèves HDAA.

SECTION 1 : Qu'est-ce que l'inclusion scolaire ?

L’inclusion scolaire signifie que tous les élèves sont inclus en classe régulière. Le rôle de l’enseignante est de varier ses stratégies d’enseignement afin de répondre aux besoins de tous ses élèves. L’inclusion signifie également que l’élève HDAA est à temps plein dans la classe. Donc, s’il a besoin de l’aide d’une orthopédagogue, celle-ci se déplace dans la classe. Puis, l’enseignante doit accepter que la réussite des élèves se traduise de différentes façons. La classe doit être considérée comme un environnement hétérogène et l'enseignante doit faire de la différenciation pédagogique pour permettre à tous les élèves de développer leur potentiel.
Vidéos pertinentes:
Voici une vidéo qui représente bien ce qu’est l’inclusion. Celle-ci met en vedette un élève qui a le syndrome de Down et qui est inclus pour la première fois dans une classe ordinaire.
Voici une autre vidéo, en anglais, qui vous aidera à mieux comprendre l’inclusion scolaire.
Cliquez ici pour visionner Inclusion is Belonging

Pour en savoir plus sur l’inclusion scolaire :
Un site créé par RIRE ( réseau d'information pour la réussite éducative). On y présente des outils, des ressources, des études et de l'information pertinente pour les acteurs du milieu de l'enseignement voulant en connaître davantage sur l'inclusion scolaire. 
Ce site a été créé par l'Association canadienne pour l'intégration communautaire. Il vous propose des définitions sur les différents concepts relatifs à l'inclusion scolaire, les avantages ainsi que des mesures que vous pouvez appliquer pour favoriser l'inclusion.
Ce document a été créé par le Ministère de l'Éducation. Vous y retrouverez de l'information pertinente sur les EHDAA.

SECTION 2: LES EHDAA

Le sujet central de cette section est les EHDAA. Celle-ci est divisée en quatre catégories: les troubles d'apprentissage, les troubles de comportement, les troubles envahissants du développement et les handicaps intellectuels et physiques. Pour chaque catégorie, vous trouverez de l'information pertinente, des ressources et des pistes d'intervention. Selon nous, cela pourrait faciliter l'inclusion des EHDAA dans les classes du Québec et permettre aux gens d'être mieux informés.

mardi 19 avril 2011

LES TROUBLES D'APPRENTISSAGE

Définition :

Les troubles d’apprentissages sont d’ordre génétique ou neurologique et ils sont permanents. Les élèves ayant des troubles d’apprentissage ont une intelligence normale ou supérieure et leurs difficultés sont spécifiques au trouble qu’ils ont. Il est important de retenir que ces élèves ont de la difficulté à traiter l’information et que leur trouble n’est pas relié à leur niveau d’intelligence. Voici les quatre troubles qui seront abordés dans ce blogue : dyslexie, dysorthographie, dysgraphie et dyscalculie.

La dyslexie

Définition
La dyslexie se caractérise principalement par des difficultés en lecture, en écriture et en épellation.
Lecture : lente et hésitante. Faible compréhension de ce que l’élève lit. Toute son énergie est concentrée à décoder les mots.
Écriture : l’élève a de la difficulté à se souvenir où commence une lettre et dans quel sens il doit l’écrire. (Ex : inversion « p », « q »). Maîtrise insuffisante de la ponctuation et les textes ont beaucoup d’erreurs d’épellation.
Épellation : beaucoup d’inversion et erreurs fréquentes dans les mots qui se mémorisent de façon globale (ex : longtemps).
Pour en savoir plus :
Livres pour aider les dyslexiques ou pour sensibiliser les enfants à la dyslexie:
Les éditions Danger Public ont créé la collection Les mots à l’endroit en ayant comme objectif de faciliter la lecture pour les enfants dyslexiques. Les livres sont conçus de manière à améliorer leur confort en lecture.
Voici une liste des albums jeunesse :
  • L’enfant et l’oiseau de Katia Wolek et Anne Sourin
  • Le Chat Botté  de Katia Wolek et Anne Sourin
  • La Barbe Bleue de Katia Wolek et Anne Sourin
  • Aladin de  Katia Wolek et Anne Sourin
  • Mon père, chasseur de monstres de Stéphane Sénégas
  • Le fabuleux voyage de Valentin de Anne Sorin
  • L’enfant qui n’aimait pas les livres de Martin Winckler et Stéphane Sénégas

    Voici des livres qui peuvent être lus en classe pour permettre aux élèves de mieux comprendre la dyslexie:

  • Laisse moi t’expliquer…la dyslexie de  Marianne Tremblay avec la collaboration de Martine Trussart, orthophoniste, collection : Laisse moi t’expliquer.
  • 100 idées pour venir en aide aux élèves dyslexiques de Gavin Reed et Shannon Green, Éditions Tom Pousse.
  • Le tiroir coincé de Anne-Marie Montarnal, éditions: Tom Pousse.
  • J’ai attrapé la dyslexie¸de Zazie Sazonoff, Éditions Rouergue.

Outil adapté :
Utilisation d’un dictionnaire phonétique (comme Eureka), plutôt qu’un dictionnaire alphabétique.

La dysorthographie

Définition:
La dysorthographie se caractérise par une difficulté dans l’acquisition et la maîtrise de l’orthographe. Elle n’est pas nécessairement accompagnée de difficulté en lecture. Selon le Centre d’évaluation neuropsychologique et d’orientation pédagogique, cela « affecte principalement l’apprentissage et l’automatisation de la correspondance phonème-graphème et la capacité de se représenter visuellement l’orthographe des mots". 

Les principales manifestations sont :
  • Ajout de lettres ou de syllabes à l’intérieur des mots;
  •  Inversion de lettres ou de syllabes à l’intérieur des mots;
  • Difficulté à respecter l’entité des mots (ex.: lajout pour l’ajout, unabit pour un habit);
  • Orthographe grammaticale souvent très faible (accord dans le groupe du nom, respect de la conjugaison des verbes, etc.);
  • Orthographe d’un même mot qui varie d’un endroit à un autre (enfan, anfan, anfent);
  • Calligraphie irrégulière et malhabile.
Pour en savoir plus :


Référence:
CENTRE D'ÉVALUATION NEUROPSYCHOLOGIQUE ET D'ORIENTATION PÉDAGOGIQUE. La dysorthographie. (En ligne) http://www.cenopfl.com/troubles-apprentissage/dysorthographie.asp (page consultée le 1er avril 2011)

La dysgraphie

Définition
La dysgraphie est un trouble qui affecte l’écriture et parfois la graphie elle-même. L’écriture est un processus ardu pour les élèves dysgraphiques. Cela est souvent dû à une maladresse d’origine motrice.

Selon la Fédération nationale des orthophonistes cela signifie que l’élève a des lacunes dans :
  • L’écriture des lettres et des chiffres (atrophie, mollesse, mauvaises dimensions, sens de la graphie, etc.)
  • Les liaisons entre les lettres
  • Le tracé; il peut être trop léger ou trop écrasé
  • Parfois dans la mise en page; il peut y avoir des espaces irréguliers entre les lignes, les mots, les lettres…
Quelques signes

Voici quelques signes nous permettant de reconnaître la dysgraphie chez un élève:
  • Fatigue ou crampe lors de l’écriture
  • Écriture difficilement lisible
  • Lenteur devant une tâche d’écriture et difficulté dans les travaux nécessitant le passage à l’écrit.
 Pour en savoir plus:

Pistes d'intervention : dysgraphie, dyslexie, dysorthographie

Voici un lien vers un site Internet très intéressant qui nous présente une multitude d’interventions pour favoriser l’inclusion de ces élèves :
Voici une synthèse des pistes d’intervention de ce site :
1)      Encourager et valoriser
  •  Reconnaître les progrès, même s’ils sont lents.
  •  Renforcement positif, insister sur les forces.
  •   Donner des défis réalistes.
  •  Diversifier les façons d’apprendre, autres que la lecture et l’écriture.
  •   Éviter la lecture à haute voix.
2)      Favoriser la motivation envers le langage écrit
  •  Proposer des situations authentiques qui tiennent compte des besoins.
  •  Donner des choix de lecture et d’écriture.
  •  Différenciation pédagogique quant à la structure, au processus, au produit ou au contenu selon les besoins de l’élève.
  • Faire vivre des réussites.
  • Aide technologique (outils adaptés).
  •  Anticiper les difficultés, planifier et adapter les activités et le matériel pour répondre aux besoins de tous les élèves
3)      Fournir le soutien approprié.
  • Enseignement explicite de stratégies.
  •   Amener l’élève à développer ses propres stratégies
4)      Favoriser ou développer des stratégies compensatoires selon le profil de l’élève
  • Par exemple, permettre l’utilisation du traitement de texte à l’ordinateur.
  • S’assurer du transfert des stratégies et des connaissances.
Références
COMMISSION SCOLAIRE DES SOMMETS. Pistes de différenciation des interventions au primaire pour les élèves dyslexiques/dysorthographique. (En ligne ) http://csdessommets.qc.ca/csdessommets/Carrefour_pedagogique/Gestion%20documentaire/Primaire/Langues/Fran%E7ais/Adaptation%20scolaire/Dyslexie-dysorthographie%20-%20pistes%20de%20diff%E9renciation%20invertion.pdf (page consultée le 1er avril 2011)


Logiciels pertinents

  • Word Q et Speak Q : écriture avec prédictions de mots, reconnaissance vocale et rétroaction vocale. Pour les personnes avec des difficultés d’écriture.
  • Dspeech : logiciel gratuit qui permet à l’ordinateur d’écrire un texte dicté. Aide l’élève à se centrer sur l’apprentissage, sur le contenu et non sur la forme.
  • Dragon Naturally Speaking : permet à l’élève de communiquer à travers les programmes de traitement de texte (comme Microsoft Word) ou par courriel sans avoir à utiliser le clavier. Il permet de transposer sa voix à l’écrit.
  • Kurzell 3000 et Wynn Wizard : Ces logiciels sont conçus pour verbaliser un texte numérisé.

La dyscalculie

Définition:

La dyscalculie est une difficulté dans l’acquisition des structures logico-mathématiques. Selon la Fédération nationale des orthophonistes, cela signifie que l’élève a des lacunes dans :

  • L’assimilation des concepts fondamentaux
  • L’assimilation correcte de la numération
  • La réalisation des opérations
  • La résolution des problèmes et leur mise en forme

Quelques signes:
Voici quelques signes pouvant nous permettre de reconnaître la dyscalculie chez un élève: 
  • L’élève refuse de participer aux activités mathématiques
  • L’élève est en échec lors des activités pré-mathématiques des données spatiales ou temporelles.
  • Il n’a pas acquis les tables
  • Il a de la difficulté à résoudre des problèmes
  • Il a de la difficulté à gérer l’argent
  • Il a de la difficulté à gérer son temps

Pour en savoir plus:

Guide des Ressources sur la Dyscalculie


Child Encyclopedia

Pistes d'intervention: dyscalculie

  • Utilisation de supports visuels
  • Manipulations concrètes
  • Enseignement explicite de stratégies de résolution de problèmes
  • Faire des activités pour travailler le sens du nombre
  • Lui permettre d’utiliser la calculette
  • Leur demander de verbaliser les étapes

Logiciels pertinents

La course aux nombres (gratuit). Jeu interactif destiné aux enfants de cinq ans et plus. Ce logiciel a été conçu pour améliorer les performances en calcul en permettant aux enfants de manipuler des quantités et de les transcrire en nombres et en mots. L’élève doit faire des calculs simples et reconnaître les nombres.

Tom le Matheux Malin (gratuit). Jeu interactif destiné aux enfants de 7 à 12 ans. Travaille la compréhension des énoncés de problème. Il y a entre autres des problèmes sur le dénombrement, l’addition, la soustraction et les premières multiplications.

lundi 18 avril 2011

LES TROUBLES DE COMPORTEMENT

Définition
Un élève est considéré comme ayant des troubles de comportement « lorsque ses comportements nuisent considérablement à ses apprentissages et à sa socialisation en milieu scolaire. » Les comportements perturbateurs se produisent à des fréquences et à une intensité élevées dans différentes situations. Dans le prochain billet, vous en apprendrez davantage sur le TDA/H (trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité), TOP (trouble oppositionnel avec provocation), TOC (trouble obsessionnel-compulsif).
Critères pour déterminer si l’élève a un trouble de comportement :
1)    Fréquence  (fréquence du comportement)
2)    L’intensité (comportement très perturbateur)
3)    La persistance (dure depuis plus de 3 à 6 mois)
4)    La constance  ( comportement observé régulièrement)
Références:
Comportement.net. Les élèves à risque présentant des troubles de comportement. (En ligne) http://www.comportement.net/blog/articles/01/trouble.PDF (page consultée le 1er avril 2011)

Le trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité

Définition:

Le TDAH se définit comme étant un trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité. On observe trois symptômes chez les élèves ayant ce trouble, soit, l’impulsivité, l’inattention et l'hyperactivité. Ces élèves ont de la difficulté à se concentrer sur une tâche et à la terminer. Ils ont également de la difficulté à ne pas bouger et ils peuvent manifester de l’impulsivité. Ce trouble est d’origine neurologique.
Comportements observables selon trois symptômes:

Selon le site Passeport Santé, il existe plusieurs comportements observables:
Inattention
  • Une difficulté à être attentif de façon soutenue devant une tâche ou une activité particulière. Cependant, l’enfant peut arriver à mieux contrôler son attention s’il a un grand intérêt pour une activité.
  • Des erreurs d’inattention dans les devoirs scolaires, les travaux ou les autres activités.
  • Un manque d’attention aux détails.
  • Une difficulté à commencer et à terminer ses devoirs ou ses autres tâches.
  • Une tendance à éviter les activités qui nécessitent un effort mental soutenu.
  • Une impression que l’enfant ne nous écoute pas lorsqu’on s’adresse à lui.
  • Une difficulté à retenir les consignes et à les appliquer, bien qu’elles soient comprises.
  • Une difficulté à s’organiser.
  • Une tendance à être très facilement distrait et à faire des oublis dans la vie quotidienne.
  • La perte fréquente d’objets personnels (jouets, crayons, livres, etc.).
Hyperactivité
  • Une tendance à remuer souvent les mains ou les pieds, à se tortiller sur sa chaise.
  • Une difficulté à rester assis en classe ou ailleurs.
  • Une tendance à courir et à grimper partout.
  • Une tendance à parler beaucoup.
  • Des difficultés à apprécier et à s’intéresser à des jeux ou à des activités calmes.
Impulsivité
  • Une tendance à interrompre les autres ou à répondre à des questions qui ne sont pas encore terminées.
  • Une tendance à imposer sa présence, à faire irruption dans les conversations ou les jeux. Une difficulté à attendre son tour.
  • Un caractère imprévisible et changeant.
  • Des sautes d'humeur fréquentes.
Pour en savoir plus:

Ce site interactif contient beaucoup d’informations qui nous permettent d’en connaître davantage sur le TDA/H sur ses manifestations et son évaluation (grille d’analyse pour évaluer la constance, etc). Il nous suggère une liste de références pouvant être utiles à nos recherches.
Un site crée par une psychiatre et auteure comprenant beaucoup de matériel à imprimer, de ressources et d’informations sur le TDA/H.
Sur ce site vous trouverez de l’information sur le TDA/H en grande quantité. Il est très utile pour connaître les différentes facettes de cette maladie (origine, intervention, manifestations, etc.).

Ressources : TDA/H

Livres:

Pour la sensibilisation auprès des jeunes.

Mon cerveau a besoin de lunettes
Auteure : Annick Vincent

Mon cerveau a encore besoin de lunettes
Auteure : Annick Vincent

Pour plus d’informations (Édition Chenelière) :

Déficit d’attention et hyperactivité : Stratégies pour intervenir autrement en classe
Auteur : Thomas Armstrong


Auteur : Alain Caron



Auteur : Alain Caron

Pistes d'intervention : TDA/H

Selon les psychomotriciennes Pascale de Castelneau et Céline Chignac, il existe plusieurs pistes d'intervention pour les TDA/H:

Conseils pour inattention
  • Demander son regard
  • Changer le ton de sa voix
  • Utiliser des consignes courtes et éviter d’en donner plus d’une à la fois
  • Utiliser un support visuel
  • Donner des exemples de ce qu’on attend
  • Placer l’enfant dans un endroit éloigné de la porte et des fenêtres qui peuvent être une source de distraction
  • Réduire le bruit ambiant
  • Placer des élèves calmes, et pouvant servir de modèles, près de l’enfant TDAH
  • Utiliser le tutorat. Un élève peut aider un autre élève à répéter la consigne et revenir sur la tâche.
  • Fractionner le temps de travail et alterner les périodes de travail exigeant avec des périodes où l’enfant peut bouger
  • Diviser les grandes tâches en petites parties


Conseils visant à limiter l’agitation
  • Prévoir des moments où le jeune peut bouger sans déranger (distribuer des cahiers…).
  • Demander à l’élève de venir présenter à l’enseignant chaque partie terminée et la souligner, ce qui permet d’augmenter la motivation de l’enfant.
  • Délimiter, à l’aide d’un ruban gommé, un espace autour du pupitre auquel l’élève a droit, mais qu’il ne peut pas dépasser.
  • Éviter les retraits de récréation, car les enfants en ont besoin pour dépenser leur énergie.
  • Alterner les apprentissages actifs pendant lesquels l’enfant peut bouger et plus passifs où l’enfant doit rester assis.

Conseils visant à limiter l’impulsivité

  • Aider le jeune à développer l’habileté de s’arrêter et de réfléchir devant une situation problématique, en rappelant par exemple à l’enfant une conséquence désagréable du non-respect de cette règle imposée antérieurement.
  • Du fait de l’impulsivité et de l’inattention, l’enfant commet plus d’erreurs d’étourderie : lui apprendre à relire son travail systématiquement.
  • Travailler le langage intérieur, la capacité à se parler à soi-même et se donner les consignes.
  • On peut permettre à l’enfant de parler à voix basse afin d’énoncer le problème.

Pour l’impulsivité verbale, on peut :
  • Placer sur son bureau un pictogramme représentant cette règle.
  • Ignorer le commentaire si le jeune l’a formulé sans avoir levé la main.
  • Donner l’attention rapidement quand l’élève impulsif lève la main afin de l’encourager à le faire.
Référence
Castelneau.P,Chignac.C. Moyens d’interventions en milieu scolaire pour les jeunes présentant un
TDA/H. (En ligne) http://www.chu-toulouse.fr/IMG/pdf/conseils_pour_les_enfants_porteur_d_un_TDAH-2.pdf (page consultée le 2 avril 2011)

Le trouble oppositionnel avec provocation

Définition:

Le TOP se définit comme étant un élève ayant un trouble oppositionnel avec provocation. Ces enfants sont agressifs et ils se mettent fréquemment en colère. Ils adoptent des comportements négatifs et souvent provocateurs généralement dans le but de nuire ou de blesser autrui. Ces enfants désobéissent, sont agressifs et présentent des comportements hostiles.

Caractéristiques 
  • L’enfant a peu de contrôle sur ses émotions.
  • Il se met souvent en colère.
  • Il conteste l’autorité de l’adulte. Il est susceptible et se fâche rapidement.
  • Il blesse les autres ou les dérange fréquemment.
  • Il se montre méchant. 
Pour en savoir plus:

Pistes d'intervention : TOP

Selon les centres jeunesse du Québec, il y a plusieurs pistes d'intervention possibles pour ces élèves.

Distance : il est préférable d’être assez près lorsque vous faites une demande.
Conseil : Attendez que le jeune soit à environ 1 mètre de vous avant d’intervenir. Évitez de crier lorsqu’il est à 7 mètres de vous. 

Contact visuel : il est préférable de regarder le jeune dans les yeux.
Exemple : « Je veux que tu me regardes quand je te parle ».Évitez de détourner votre regard vers les autres jeunes pendant que vous vous adressez à lui. 

Répétitions : évitez de répéter une demande plus de deux fois.
Conseil : Ne pas faire plusieurs requêtes à la fois.
À éviter : « Tais-toi, termine ton devoir »

Ton de la voix : soyez ferme tout en restant doux.
Évitez de parler fort, car cela risque de rendre le jeune furieux.

Délai : laissez-lui quelques secondes pour répon­dre à votre demande.
Ne le laissez pas argumenter ; ne lui donnez pas l’occasion de parvenir à ses fins.

Requêtes positives : il est préférable de demander au jeune d’adopter un comportement acceptable plutôt que de cesser un comportement inacceptable, et ce, de façon claire.
Exemple : « Fais ton travail, s’il te plaît ».
À éviter : « Arrête de t’énerver et fais ce que tu as à faire ». 

Maîtrise des émotions:
Conseil : retirez-vous quelques secondes lorsque vous sentez la colère monter en vous.
Évitez de faire sentir au jeune qu’il est coupable, de le brutaliser, de l’injurier, etc. 

Description : les requêtes positives et descrip­tives sont préférables à celles qui sont ambiguës ou trop générales.
Exemple : « S.V.P., assieds-toi sur ta chaise, les pieds au sol, les mains sur ton bureau et regarde-moi ».
À éviter : « Fais attention ! ». 

Les renforcements : gratifiez les comportements qui répondent aux attentes formulées

Référence:
CENTRE JEUNESSE DU QUÉBEC. Saviez-vous que... (En ligne) http://www.centrejeunessedequebec.qc.ca/institut/texteSaviezVousQue.aspx?id=saviez13 (page consultée le 2 avril 2011)

Le trouble obsessif-compulsif

Définition

Une obsession se définit comme des pensées et des images récurrentes dans l’esprit de l’enfant. La compulsion se traduit par des comportements répétitifs qui répondent à leur besoin obsessif. Ce trouble réduit l’attention des élèves en classe. Cela peut amener des retards d’apprentissage, car l'élève sera concentré à répondre à ses obsessions-compulsions.
Caractéristiques
  • Fait des commentaires traduisant ses obsessions ce qui l’empêche de se concentrer
  • Écrire un texte peut être difficile, car ses compulsions sont trop fréquentes.
  • Il demande fréquemment de sortir de la classe pour vivre ses obsessions-compulsions (laver les mains)
Exemples de troubles obsessionnels compulsifs
Selon la revue Vie Pédagogique, le trouble obsessionnel compulsif peut se traduire de différentes façons en contexte de classe. Voici quelques exemples tirés de cet article.

  • Vérifier les portes, les fenêtres, les prises de courant, les ordinateurs, son casier, son pupitre ou son sac à dos d’une manière répétitive et excessive.
  • Vérifier à plusieurs reprises ses réponses à des tests écrits. Les parents peuvent rapporter que l’enfant revérifie sans cesse ses devoirs à la maison et prend énormément de temps pour les compléter.
  • Effectuer des mouvements répétitifs tels qu’enjamber le seuil de la porte de la classe un nombre précis de fois avant de pouvoir entrer.
  • Lire et relire sans cesse les mots, les phrases, les paragraphes ou les pages d’un cahier.
  • Écrire puis effacer à répétition les lettres ou les chiffres dans ses cahiers.
  • Remplir méticuleusement les cases ou les cercles des questionnaires au point d’être incapable de terminer l’exercice dans le temps alloué.
  • Attacher à répétition ses souliers de telle façon que la longueur des lacets de chaque soulier soit parfaitement symétrique.
  • Arranger tous les objets sur le pupitre afin qu’il y ait une symétrie parfaite dans la disposition des items.
  • Toucher d’une manière répétitive un objet (ex : l’enfant qui touche plusieurs fois un arbre pendant la récréation à l’extérieur).
  • Éviter les contacts avec la colle, la pâte à modeler, la peinture, la craie ou les ciseaux par peur de se salir ou de se blesser.
  • Poser continuellement des questions pour se faire rassurer.
  • Montrer des signes de fatigue (l’élève qui se couche tard après avoir complété l’ensemble de ses rituels).
  • Être fréquemment en retard à l’école en raison des rituels matinaux.
Pour en savoir plus: